A cœur ouvert avec le DG SOGEMA

A cœur ouvert avec le DG SOGEMA

Armand Gansè expose ses ambitions

Sa prise de service à la tête de la Société de Gestion des marchés autonomes est intervenue le 13 mai 2016. Dès lors, Armand Gansè a entamé plusieurs réformes dans le but de moderniser le marché Dantokpa qui est la vitrine du Bénin sur le plan commercial. Il expose à travers cet entretien ces ambitions à votre magazine Le Nouveau Manager.

Le Nouveau Manager : Depuis votre prise de service le 13 juin 2016, quelles sont les actions entreprises ?

Armand Gansè : Dès ma prise de service, il m’a été permis de constater que les marchés Dantokpa, Gbogbanou et Ganhi dont j’ai la charge de gérer sont dans un état d’insalubrité inquiétante, les voies d’accès au sein desdits marchés sont encombrées pour cause de débordement anarchique des étalages, des arriérés de loyer importants, des boutiques sont restées inachevées, les place sont anarchiquement attribuées, certaines zones sont abandonnées par l’activité de recouvrement de loyers,les problèmes liés à la sous-location de certaines boutiques et surtout des années d’arriérés de loyers et beaucoup d’autres problèmes en rapport avec la gestion administrative de l’entreprise qui ont retenu mon attention.

J’ai, pour commencer ressuscité la campagne de salubrité qui se menait déjà mais avait perdu son dynamisme et l’engouement des usagers. Désormais l’opération est menée tous les derniers samedis de chaque mois de 7 heures à 9 heures où toutes les boutiques devront rester fermés jusqu’à la fin de l’opération. Une équipe de suivi composée des agents de la SOGEMA, des éléments du Commissariat Spécial de Dantokpa est mis en place pour assurer le bon déroulement de l’opération. Au même moment, une lutte acharnée est menée depuis le démarrage de l’opération contre les usagers indélicats qui emballent des matières fécales, autres déchets et les jettent dans les collecteurs d’eau ou aux alentours des bâtiments. Dès que ces indélicats sont identifiés ils sont et sévèrement sanctionnés.

En ce qui concerne l’encombrement des voies, j’ai entrepris une opération de libération des voies de circulation en procédant à une délimitation à base de peinture de l’espace réel à occuper par chaque usager ce qui permet de réduire les débordements de toutes sortes par les usagers.

La question des boutiques inachevées. J’ai engagé un dialogue avec les usagers ayant contribué depuis des dizaines d’années à la construction de quelques boutique dont l’exploitation devait leur revenir mais qui n’ont jusqu’à ce jour pas eu gain de cause. A ce jour je retiens que les intéressés ont la volonté d’investir pour les derniers travaux afin de vite les intégrer. C’est ainsi qu’avec ceux parmi eux qui ont les moyens de finaliser leurs boutiques nous nous sommes entendus pour qu’ils les mettent en exploitation. Les autres, par exploit d’huissier nous avons enclenché la procédure de retrait pure et simple de leur emplacement.

En ce qui concerne les arriérés de loyer, les raisons sont multiples et diverses. La raison principale est la résistance des usagers qui refusent délibérément de payer leur loyer. Je puis vous dire qu’une bonne parte de ces arriérés a été recouvrée avec la contribution des médias à travers des communiqués radios et télés.

Vous avez également à votre prise de service pris une note de service mettant fin à l’organisation des délégués des marchés, qu’en est-il ?

Il s’agit en effet d’une organisation mise en place par mes prédécesseurs au sein des marchés de la SOGEMA. Des personnes ont été désignées par secteur pour représenter les usagers de leur secteur afin de faciliter le dialogue entre la SOGEMA et les usagers. Les rôles de ses personnes désignées sont bien définis dans un code de conduite. A ma prise de service il m’a été permis de constater qu’une bonne partie de ces personnes désignées foule aux pieds la règlementation élaborée par la SOGEMA et qui régit leur organisation. Mieux, dans une totale ignorance de leur rôle, certains parmi eux font ombrage aux agents de terrain et cela explique en partie la question des arriérés de loyer. Plusieurs plaintes sont enregistrées au niveau du Commissariat Spécial de Dantokpa contre les mêmes personnes. En toute responsabilité j’ai décidé de mettre fin à cette organisation afin de procéder à une restructuration intégrale.

Entre autres actions menées, j’ai procédé à l’attribution de nouvelles boutiques construites suite à un incendie survenu dans la zone de vente des pièces détachées en octobre 2015. Sur 957 boutiques au total 786 ont été règlementairement attribuées. Dans ce cadre nous avons pris soin d’exiger l’installation des détecteurs de fumée dans chaque boutique avant son exploitation en vue de prévenir d’éventuels incendies.

Quelles sont les perspectives en vues ?

J’envisage procéder à un recensement intégral des emplacements des marchés sous ma tutelle. Il s’agira de réaliser un fichier fiable et de maitrise des emplacements mis en location dans les marchés Dantokpa, Gbogbanou et Ganhi. Ceci urge, car jusqu’à ma prise de service la SOGEMA ne maitrise pas en réalité le nombre de places mises en location ce qui porte atteinte à la fiabilité des recettes collectées par les agents de terrain.

Il est également prévu la rénovation de la radio SOGEMA qui désert les marchés sous tutelle mais qui bientôt sera une radio professionnelle au service d’un plus large auditoire. Nous avons conscience que l’outil de communication le plus efficace pour servir les marchés reste une radio et c’est à cet effet que nous nous sommes engagés dans la rénovation et la professionnalisation de la radio SOGEMA qui sera surtout au service de nos usagers.

Pour finir j’invite les locataires des emplacements mis en location par la SOGEMA à se mettre dans notre vision qui a pour ambition la modernisation des infrastructures marchandes dont la finalité est de redonner vie aux marchés sous tutelle.

 

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